Au loin une silhouette se décroche du paysage. Les scrutateurs qui devaient servir de vigiles à la Stregga l'ont sans doute très vite remarqué car il est peu discret.
Puis, tel un serpent qui ondule sur le sol, l'individu - masculin en apparence - s'approche. Ses pas feutrés le font glisser à la manière d'un ophidien, ce qui n'est pas très rassurant. Il est tel un prédateur, pourtant il a l'air inoffensif et sans armes.
La légère brise qui balaye la plaine séparant l'homme et l'édifice permet aux regards intrigués de deviner plus encore le curieux personnage.
Sa bure noire se balance au gré des vents, dévoilant un visage émacié, les joues creusées par la faim et le temps. Le teint est très buriné, attestant d'une longue vie dans le désert. Enfin les yeux sont cerclés d'un khôl, caractéristique des peuplades arides. Il porte des habits de lin amples et quelques pièces de cuir, plus pour se protéger du froid que des coups.
Une fois devant la bâtisse, il arrête sa marche et redresse ses deux yeux ambrés et fulgurants. Sous ses yeux on devine des cernes de fatigue et une sueur plus due à l'effet de psychotropes que de l'exercice ou de la marche.
- Il mi... semble que li dernières cartes et autres rumeurs me mènent ici et pas pli loin... hein ? Euh... Suis-je bien arrivé chi la Confrérie du Serpent ? lâche-t-il sans assurance. Puis il s'avise comme s'il avait dit une sottise. excusez-moi, ji voulais dire, la Confrérie di Sorcières... la...